Le surpoids constitue l’antichambre de l’obésité. Il affecte de manière significative le bien-être physique et psychologique de l’individu et par conséquent ses relations avec la société. On a donc tendance à faire attention à ne pas évoluer vers cet état. Comment s’y prendre pour le vérifier ?

L’IMC est un bon indicateur

L’indice de masse corporelle ou IMC est une valeur utilisée pour déterminer la corpulence d’un individu. Il a été exprimé pour la première fois par un statisticien belge (Adolphe Quetelet) dans le but de catégoriser les personnes en fonction de leur masse.

Quel est l’intérêt de l’IMC ?

Au départ, il n’était utilisé que pour les adultes dans la tranche de 18 à 65 ans. Cependant, avec l’élaboration de nouveaux diagrammes, il est devenu possible de l’utiliser également pour les enfants de 0 à 18 ans. Par ailleurs, avec les nombreuses applications qu’il permettait et les pistes qu’il donnait par rapport à l’état de santé des personnes, il a été introduit en médecine pour faciliter certains diagnostics, notamment en rapport avec la sous-alimentation ou la suralimentation.

En outre, en 1997, l’OMS a admis l’indice de masse corporelle comme la norme en termes d’évaluation des risques liés au surpoids en ce qui concerne les adultes. L’organisation a par ailleurs identifié des valeurs de caractérisation en tenant compte des études qui ont révélé des taux de mortalité relatifs par rapport à l’un ou l’autre des intervalles.

Quelles sont les applications de l’IMC ?

De manière pratique, on peut constater que depuis plusieurs décennies, de nombreuses compagnies d’assurance, notamment aux États-Unis et dans plusieurs pays d’Europe, utilisent l’IMC pour évaluer les risques de mortalité et de morbidité des clients. Toutes ces applications prouvent l’intérêt de l’IMC en tant qu’indicateur de surpoids. L’OMS ayant établi plusieurs niveaux d’interprétation de cette valeur, pour calculer son IMC, il faut tenir compte de divers paramètres physiques afin de déterminer un intervalle précis.

Ainsi, lorsqu’il est inférieur à 18,5, il s’agit d’un état de dénutrition ou de maigreur. Entre 18,5 et 25, l’IMC est dit normal et cela traduit un état de santé relativement sain. Toutefois, entre 25 et 30, il est question de surpoids. Enfin, au-delà de 30, on parle d’obésité. Elle peut être modérée, sévère ou morbide.

calcul imc ; taille poids

Comment calculer son IMC ?

Le calcul de l’IMC fait intervenir de manière précise la taille et le poids de l’individu. L’opération consiste à établir le rapport entre la masse en kg et le carré de la taille en m. La valeur obtenue en kg/m2 correspond à l’indice de la personne dont les données ont été exploitées. La formule se note donc IMC = poids (kg)/taille (m2).

Les particularités liées à l’âge

A priori, le calcul de l’indice de masse corporelle s’effectue de la même manière chez toutes les personnes, quel que soit l’âge ou le sexe. Cependant, il existe chez les enfants d’autres facteurs qui influencent le rapport entre le poids et la taille. Il s’agit de la croissance permanente dont ils font l’objet. En effet, entre 2 et 19 ans, les enfants et les jeunes adultes n’ont pas une taille fixe. Il est donc difficile de les catégoriser même en déterminant avec précision l’IMC. On utilise alors dans une démarche comparative la courbe de corpulence qui fait intervenir l’âge et le sexe de l’individu pour évaluer l’état de santé générale des plus jeunes.

Les limites de l’IMC

Le calcul de l’IMC tient compte de manière générale de la masse corporelle. Or, cette dernière comprend aussi bien la masse musculaire (sans danger) que la masse graisseuse (qui détermine le surpoids). Pourtant, la masse musculaire est généralement plus importante en termes de quantité que les tissus adipeux. Cela suppose qu’une personne peut être supposée en surpoids sans avoir une quantité de graisse préjudiciable à sa santé.

Ceci étant, l’IMC n’est pas à considérer comme indice absolu. Il doit être complété par d’autres paramètres pour déterminer effectivement s’il y a lieu de s’inquiéter. Dans ce contexte, seul un médecin peut effectuer efficacement cette évaluation en se basant aussi sur le poids de forme ou plus communément le poids idéal dont la détermination dépend de la morphologie de chaque individu. C’est pour cela que, même lorsque vous effectuez le calcul de votre IMC et que vous vous retrouvez largement au-dessus des valeurs normales, ce n’est pas la peine de paniquer. Il y a un comportement à adopter dans ce cas et des réflexes à avoir.

nutrition IMC

Que faire si l’on se retrouve en surpoids ?

Le comportement humain naturel établit le surpoids comme un mal-être. Ainsi, le premier réflexe lorsqu’on se sait dans cette situation consiste à rechercher les moyens efficaces pour réduire sa masse corporelle et retrouver un poids normal. Deux méthodes complémentaires sont à préconiser pour ne pas tomber dans les travers d’une perte de poids sévère qui pourrait créer d’autres problèmes à votre organisme. Il s’agit de l’adoption d’une alimentation saine, variée et équilibrée et de la pratique d’une activité physique sportive quotidienne. La bonne combinaison de ces deux paramètres est suffisante pour éliminer le surplus de graisse qui tend à surévaluer votre IMC.

Cependant, pour un suivi adéquat et des conseils avertis sur les habitudes alimentaires qui concourent à la perte de poids modérée, il est préférable de s’adresser à un nutritionniste ou un diététicien. Ces deux spécialistes sont dotés des compétences nécessaires pour poser un diagnostic pertinent et proposer des méthodes de stabilisation du poids sur le long terme.

En effet, la perte de poids étant une priorité lorsque l’individu se trouve en surpoids, il n’est pas rare de constater que ce dernier s’inscrit dans des régimes alimentaires qui ne favorisent pas la nutrition des cellules du corps. Or, la dénutrition entraine inévitablement des troubles physiologiques et parfois psychologiques. C’est pour cela qu’il est préférable, si vous ne savez pas comment vous y prendre, de vous adresser à un médecin.

Quelles conséquences peuvent engendrer le surpoids ?

Le surpoids est déterminé par un IMC compris entre 25 et 30 kg/m2. Lorsque cela est avéré, l’organisme devient un terrain fertile pour certaines maladies chroniques. En effet, la prise de poids et la présence de graisse dans certaines régions clés du corps constituent un facteur de risque majeur pour ces affections. On peut citer entre autres :

  • les maladies cardiovasculaires,
  • le diabète,
  • l’arthrose,
  • les cancers.

En effet, la graisse comprime les tissus et par conséquent les vaisseaux sanguins qui les traversent. Elle se dépose également parfois sur les parois de ces derniers et augmente la pression du sang lors de la circulation. Ainsi, cela entraine à court terme les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux. De même, avec l’augmentation du poids, les muscles et les articulations ne supportent plus les postures droites et les mouvements. Ainsi, on assiste au développement des maladies articulaires dégénératives qui conduisent de manière fréquente à l’invalidité.

Par ailleurs, chez les jeunes enfants, le surpoids peut être la cause de certains troubles physiologique, mais aussi psychologique. En effet, avec une telle corpulence, les risques d’obésité augmentent avec son corolaire de mortalité. Les difficultés respiratoires naissent et affectent la qualité de vie. De même, les premiers signes des maladies cardiovasculaires apparaissent et balisent le terrain pour des problèmes de santé à l’âge adulte.

Que changer dans son alimentation ?

Il est évident que l’alimentation est le principal responsable de la prise de poids. Par conséquent, le retour à un IMC normal nécessite d’opérer des changements dans votre alimentation.

Les aliments à privilégier

Le surpoids n’affecte pas la recommandation diététique d’une alimentation saine et surtout équilibrée. Il est par conséquent important d’apporter à l’organisme de manière quotidienne toutes les substances nutritives nécessaires à son fonctionnement. En revanche, le choix des aliments doit être pertinent pour contrôler la nature et les quantités des nutriments ingérés. Ainsi, en termes de produits laitiers par exemple, le lait écrémé, le yaourt nature et les fromages à 0 % de matière grasse sont conseillés.

Quant aux sources de protéines, il faut envisager de préférence les viandes blanches telles que le poulet, les fruits de mer et les poissons. Pour les poissons gras tels que le saumon et les œufs, il faut réduire la fréquence en optant pour une consommation de 1 à 2 fois par semaine. Enfin, pour ce qui est des féculents, les lentilles et les pois chiches sont des aliments de choix. Il y a aussi les haricots rouges, les pâtes, le riz complet, le pain au son ou encore le pain complet qui sont des aliments intéressants à intégrer dans une alimentation saine.

Que faut-il éviter ?

Les comportements à éviter lorsqu’on se trouve en surpoids sont de nature à normaliser votre apport en énergie par rapport aux besoins de votre organisme. Ainsi, il est conseillé de ne pas se resservir lors des repas, car cela crée une majoration de l’apport énergétique journalière de l’organisme.

De même, il est primordial d’éviter de grignoter entre les repas parce que ce comportement provoque un déséquilibre significatif de l’alimentation.

Enfin, il faut éviter les boissons sucrées et l’alcool. Il est préférable de se limiter à l’eau, au thé et à la tisane (si vous en consommez) comme boisson. Le sucre et l’alcool en excès provoquent une prise de poids, car ils apportent une quantité d’énergie que l’organisme ne peut pas dépenser dans la totalité. Le stock est alors transformé en graisse et déposé dans les régions adipeuses.

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